![]() |
James Thomas Stevens est membre de la tribu Mohawk Akwesasne. Il est né en 1966 à Niagara Falls, état de New-York Il a fait une brève apparition à l’école des arts visuels de New-York Il a finit son cursus universitaire à l’institut des arts Indiens avec un diplôme et une récompense en « creative writing ».( création littéraire) A la fin des années 1993 est édité son premier livre intitulé Tokinish . En 1996 est paru un second ouvrage Combing the Snakes from His Hair |
Pourquoi j’écris ? Est-ce pour être un « guerrier » ?
Ma réponse à cette question devrait être un non indéfini. Je m’inspire du héros de la tradition Iroquoise, Hyanwatha, je pense que mon travail est un travail d’unification. Je suis un sang mêlé, j’ai grandi en sachant que l’héritage de mon père, Américain d’origine Galloise, avait autant d’importance que l’héritage Mohawk de ma mère. Quand j’ai commencé à écrire, mon travail suivait deux pistes parallèles : des pensées non Indiennes placées à côté de pensées Indiennes, je montrais les différences sans hiérarchiser. Il faut savoir noter les différences mais surtout en dégager les similarités, ce que nous humains, partageons tous, Peut-être cette idée d’interconnexion m’est venue de mon passage à l’institut bouddhiste Naropa à Boulder, au Colorado. J’assistais à un stage d’été où Gerald Red Elk de l’institut des arts Indiens d’Amérique enseignait. Ce temps passé à l’école Jack Kerouac de la poétique désincarnée à Naropa, m’a donné la chance de travailler avec des poètes comme Anne Waldman, Gary Snyder, Anselm Hollo et Alain Ginsberg. En y réfléchissant aujourd’hui, je peux dire que cela m’a formé. Voici deux textes extraits de A Species of Martyrdom : The Huronia Series (Un éventail de martyrs : la série Huronne. Il s’agit de l’évocation de la mort de huit Jésuites Français en territoire Mohawk.) James aime l’idée d’un descendant Mohawk du 21ème siècle, lui en l’occurrence, étudiant les Jésuites comme ceux-ci avaient essayé d’étudier les populations Indiennes au 17ème… juste retour des choses, ironie de l’histoire ! |
René Goupil (d. September 23, 1642)
You made the sign
and how human it suddenly felt
when the last nail slipped
from your finger,
the last finger gnawed
He took your broken He hath no form nor comeliness… When they hatcheted your fine head aflame with god, he weighted you under waters.
And when they dragged you
to mulch |
René Goupil mort le 23 septembre 1642
Tu fis le signe humain combien quand le dernier ongle tomba de ton doigt le dernier doigt rongé ressentit soudain
Il prit ton visage Il n’a ni condition ni bon accueil…
Quand ils frappèrent à la hachette ta tête fine brûlant pour Dieu
Et quand ils te traînèrent
|
|
Anthony Daniel (d. July 4, 1648)
Whatever you imagined
Entering like a span of sparrows,
And the news is clear.
That this body would be flung
|
Anthony Daniel mort le 4 juillet 1648
Quoique tu aies imaginé
Entrant comme de la taille des moineaux Et la nouvelle est claire.
Ce corps serait envolé |