il ne fait pas toujours nuit sur les usines |
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Les usines
Georges Oucif
Illustration de couverture : Ameneh Moayedi
Polder 191, 2021
978-2-35082-496-3
6,00 €
Dans le recueil "Les usines" de Georges Oucif, il n’y a que l’illustration de couverture (de Ameneh Moayedi) qui soit très colorée (de façon inquiétante d’ailleurs). Le texte, lui, évolue dans le noir, le gris, la crasse pour décrire ces usines "formes sombres qui dans la brume déchirée dressent leur inquiétude".
L’auteur les décrit, utilisant un vocabulaire anthropomorphique qui ajoute à l’atmosphère angoissante. Face à ces monstres, l’homme est minuscule, insignifiant, perdu : "des hommes s’y consument et leurs mains rougeoient".
C’est la description d’un monde de machines, déshumanisé, où la nature, aussi, meurt "ce n’est qu’une lande où l’arbre ne peut lutter / flore anorexique il n’a rien à ses branches". L’ensemble est pris dans un univers de brume carcérale.
Robert Froger