La toile de l'un

Guillaume Dreidemie

Guillaume Dreidemie

 


Ces montagnes
De neige et de soleil
Perdues dans le brouillard
Ont la mer pour éveil
Couchées dans le soir


Elles ont le ciel pour mémoire
Et les oiseaux pour souvenirs
L’odeur des fleurs pour matin
Le silence pour éternité
Pour inquiétude les cimes des pins agitées


Oh donnez-moi pour souvenir
Le vol des oiseaux
Pour avenir la mer
Le ciel pour mémoire
À l’aube l’odeur des fleurs
Pour éternité le silence
Et les cimes des pins pour inquiétude.

 


Instant, repasse
Toujours le même,
Mon problème
C’est le temps,

Des ombres passent,
Je les aime,
Je vous aime
Un instant…

 


Au pied de Saint Jean
Les amants s’enlacèrent
Sur le banc de pierre
De la cathédrale
Perdue dans un nuage.

 
Leurs baisers éveillent
Les anges de leur sommeil.
 
Il faut partir, disent-ils
Tandis que leurs baisers
Ne cessent dans la nuit,
 
La clarté de la Lune
Leur dispense de croire
Au jour qui se lève.
 
Les anges éveillés
De leur sommeil
Gardent le secret
Des amants enlacés
Au pied de Saint Jean
 
Sur le banc de pierre
De la cathédrale
Perdue dans un nuage.

 


Voue
Le feuillage au vent
La joie au jour
L’amour aux nuits.

Nouer
Au cœur du jour
Le lien possible de nos mains.

 

© Guillaume Dreidemie pour l’ensemble des poèmes de cette page

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