Une image : à gué…

Une image : à gué…

Allez… tâchons de débusquer l’ardeur…
Voici une photo prise en Éthiopie en septembre 2017. Une belle et gracieuse vigueur.
En cliquant sur l’image en bas de page, vous l’afficherez en grand sur votre écran.
Pas de contrainte particulière…

Envoyez vos textes à La Toile de l’Un.
Ils seront lus, et certains trouveront leur place sur cette page…



À gué…

On avance à grands pas
sur le chemin de la vie
et l’on porte l’autre
parfois
pour franchir le gué
avant qu’il grandisse
et nous porte à son tour
un peu plus loin
avec au cœur
ensemble
toujours cette ferveur
qui irradie les yeux
assèche toutes les larmes.

© Jean-Noël Guéno

Franchis le pas de l’eau.
Le compagnon n’a que le poids de son âme.
Déjà ce que tu laisses
se consume dans les ombres.
Ne regarde

ni le ciel sans marge,
ni l’horizon, illusoire.

Seul t’appelle, sur l’autre berge,
l’arbre de plein vent
qui flamboie dans la lumière de l’espérance.

© Gérard Cousin

Loin de toute maison
Une marche fluviale.
Loin des maux nous pouvons
Courir jusqu’aux étoiles

© Cédric Landri

​Il y a dans le monde
autant de force
que de grâce
et parfois
l’une est dans l’autre :

cette petite touffe d’herbe
qui porte à bouts de brins
une feuille d’érable morte.

© Christophe Jubien

Quel miracle
Dans ce simple jeu de mots
L’amour nous transporte.

© André Schetritt

Chacun impulse son tempo.
Force et grâce dessinent un franc chemin.
Promesse d’un jour flottant sans peur.
L’enfant éclate de rire dans le tourbillon du vivre.

© Mylène Joubert, le 16-03-2018

Mes pieds mes bras
ne sont pas à moi
c’est ainsi on me les prend
comme si j’en avais mille
je ne sais pas si je les retrouverai
j’espère que l’eau de la rivière
me les rendra.

© Marilyse Leroux

À gué

Moi, grande soeur à la robe bleue,
je te porte, petit frère,
pour traverser ce petit gué,

ce ruisseau bleu comme la mer
qui se reflète dans tes yeux
si grands mais si las
dans ton visage et ton corps éreintés.

Et chaque pierre que je heurte avec toi,  petit frère juché sur mon dos,
est un obstacle qu’ensemble
nous surmonterons
sous le soleil rouge de l’Afrique.

Ensemble, à pied,
nous parcourrons ce gué ;
nous traverserons
toute la terre blonde d’Ethiopie,
sous sa lumière à l’unisson.

© Alix Lerman Enriquez

Au gué la vie
de pierre en pierre
passe la rivière

Je te porte Tu me portes
c’est l’heure du sourire
Ensemble nous irons
loin des armes

jusqu’à la mer

© Jacqueline Saint-Jean

L’Éthiopie
c’est quoi
c’est où ?
C’est ici

très près
c’est partout où nous sommes
aussi longtemps
que nous pourrons porter
la voix le souffle
un peu plus loin
ensemble –
L’Utopie
c’est quoi
c’est où ?

© Claude Held

Elle a traversé le ruisselet son
Petit frère sur le dos, riants et
Sûrs, il fait si chaud. La
Route est longue mais les soleils enfantins,
Réunis, enflamment l’avenir, le
Garçonnet se fait plume et la
Soeur, titan. Le chemin est sans apparentes
Embûches il faut suivre la rive, éviter les
Glissades les faux pas, c’est
Tout. Il suffirait d’un petit caillou d’une
Branche dépassant et la fière
Fillette perdrait son précieux fardeau. Espiègle
Cadeau, de par la nuit des temps. Des mêmes
Sang et cœur, un idoine langage. La chute n’
Est pas de ce temps-là, il leur faut bien sur-
Vivre. Et la petite mère allonge sa
Jambe
Rompue.

© Émilie Voillot

Ce jour là,
pliant et dépliant
sa rencontre
Une jeune fille amoureuse
l’air de rien
Quitte brutalement sa maison, sa famille
hier et aujourd’hui© Valérie Huet
 

L’envol

                                                            pour Ahetnech

Robe en fleurs
aux couleurs de son Nil
en nubile étendard

de l’ample enjambée
elle la déploie
libérée du poids du bidon ou du bois

épure de jeunesse
éthiope du futur.

Elle a la grâce et l’élégance
des mères de son enfance
le sourire aussi

mais
elle arrache des ocres manies de leurs jours
ses frères en équilibres assurés
posés sur son épaule en havresacs

elle danse et s’élance d’allégresse
des verts pâturages moutonniers

elle s’élève
des courants aux longs cours
de l’attraction des fonds obscurs

son envol la propulse
en avant.

Portés
par sa joie ardente,
son altière vigueur
et sa volonté libérée
ses frères
se feront aussi plus légers.

Elle est plus grande que tout
la jeunesse à venir d’Abyssinie.

© Claude Huger

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