Izet Sarajlic, Nés en vingt-trois, morts en quarante deux

Izet Sarajlic, Nés en vingt-trois, morts en quarante deux

J’ai trop peu joui des averses printanières
et des couchers de soleil.

Je me suis trop peu délecté de la beauté des chants anciens
et des promenades au clair de lune.

Je me suis trop peu enivré du vin de l’amitié
bien que sur terre il n’y ait de pays
où je n’ai compté au moins deux amis.

J’ai préservé trop peu de temps pour l’amour,
qui s’est tenu à ma disposition tout au long de mon âge.

Une autre fois,
je saurais incomparablement mieux profiter de la vie.

Une autre fois, je saurai.

Izet Sarajlic
Nés en vingt-trois, morts en quarante deux
1999

Écoutons Marion nous lire ce poème…

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