J’ai un truc pour supprimer les châteaux.
Détruire les tourelles, les échauguettes, les ponts levis, mettre à bas les donjons, effacer les grands escaliers de pierre,
éteindre les galeries, briser leurs glaces sans un bruit.
Si tu ne trouves pas la syllabe fatale,
si te manque la source d’où cela doit couler, alors
va-t-en dans ta cuisine
où tu pourras remplir ton verre,
et de tes yeux trace une ligne
qui part de ton évier vers le haut de la ville,
le trône de la colline sur lequel est assis
le château d’eau.
Bruno Berchoud
extrait de « de »
paru dans N47, revue de poésie N° 25, janvier 2014
Écoutons Jean-François nous lire ce poème…