Accueillir et rencontrer un poète

Accueillir et rencontrer un poète

Rencontrer un(e) poète, c’est peut-être aller découvrir ce qu’il/elle écrit, ce qu’il/elle fait, d’où il/elle vient, et ce dans une fréquentation renouvelée. Ou, pour dire les choses autrement, partir à la découverte d’une personne à travers ce que ses écrits disent d’elle et de son histoire.

Rencontrer suppose donc un avant, un pendant et un après le temps de la rencontre physique proprement dite.

Avant…

Avant, ce sera le temps de la découverte.

De la personne que l’on va rencontrer. Pour cela, il pourra utiliser une notice bio-bibliographique, et éventuellement une documentation en ligne.

De l’œuvre de l’invité(e). Pour cela :

  • Découvrir avec les élèves les poèmes qui sont sur la feuille bio-bibliographique préparée, et au besoin en préparer une autre à partir des livres découverts pour faire partager d’autres textes.
  • Utiliser des livres de l’invité(e) et si l’on veut les faire circuler pour que les élèves feuillettent et écrivent un ou deux poèmes qu’ils aiment.
  • Lire des poèmes à haute voix de manière régulière. Ceux de l’invité(e) bien sûr, mais pourquoi pas d’autres qui pourraient éclairer, croiser, rejoindre l’œuvre de l’invité(e). Il est bien que l’enseignant assure cette lecture, mais on peut aussi y associer les élèves, pour peu qu’on les arme un peu pour la lecture à haute voix : sous peine de massacre des textes, la lecture à haute voix répond à quelques règles qu’il est bon de connaître…
  • Entrer dans l’écriture. Par exemple :

    • Demander aux élèves de relever des mots dans les poèmes de l’invité(e) qui leur semblent particuliers : ils reviennent plusieurs fois, ils sont inhabituels pour nous, ils sont particuliers à un univers (le désert, la ville…) ou à une histoire (l’exil, le deuil, l’amour…). Mettre les mots trouvés en commun (il est bon d’arriver à une trentaine, au besoin, compléter). Proposer aux élèves d’écrire avec ces mots, individuellement. On peut affiner les consignes en proposant une forme particulière qui respecte le style de l’invité(e) : poème en prose, par exemple, ou vers courts, etc.
    • Inviter à écrire à partir d’une image (dessin illustrant un livre de l’invité(e), photographie liée à son univers, portrait, etc.
    • Proposer une liste d’incipits de poèmes pris dans les livres (les élèves peuvent être associés à cette récolte) et inviter à trouver des associations entre ces incipits pour fabriquer des textes.
    • Etc. : faire écrire, c’est aussi inventer soi-même des consignes propres à entrer dans l’inivers poétique, particulièrement celui de l’invité(e).

Il pourrait être bien, avant la rencontre, d’échanger au moins un courrier, en précisant au besoin les attentes du groupe, de l’enseignant et en laissant matériellement le temps à l’invité(e) de répondre. Ce peut aussi être l’occasion de joindre les productions des élèves.

 

Pendant …

Pendant, ce sera le temps de la rencontre proprement dite. Un temps peut-être pour partager, c’est-à-dire pour :

  • donner : dire ce que l’on a lu, ce que l’on a compris et aimé, ce que l’on a fait et écrit pour préparé la rencontre, le temps de dire des poèmes de l’invité(e) à haute voix aussi…
  • et pour recevoir : poser des questions pour avancer dans la « rencontre » sur ce que l’on a lu, ce qui nous interroge, et découvrir ce que l’invité(e) a a nous dire d’autre, ce qu’il/elle veut partager avec nous de son écriture, de son histoire, de ses projets.

La convivialité n’est pas interdite (rencontre en dehors de la classe, moment de partage d’un gâteau, d’un repas, etc.


Après …

Ce sera le temps de la re-découverte (à la lumière de ce que la rencontre aura apporté, éclairé, éclairci), mais aussi des nouvelles questions qui auront été soulevées, de nouveaux appétits de lecture et/ou d’écriture. Là encore, il sera possible d’échanger courriels et courriers.

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