Michel Foucault

Auteur : Michel Foucault

Immenses sont leurs ailes

On ne joue plus dans la cour de récré et quand on se retrouve dans la queue chez l’épicier dans la queue pour aller chercher l’eau dans la queue chez le boulanger on n’a plus trop envie de rigoler  de s’embrasser  de se disputer on rêve juste de s’envoler loin,

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Les Épiphaniques

Je veux être poète mais je suis pressé et je suis déjà plus vieux que Rimbaud quand il a commencé Rimbaud toujours lui devant derrière en haut en bas y’en a marre de Rimbaud dit celui qui veut être poète et qui est pressé de l’être   Les Épiphaniques Yvon

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Continent

Il nous fallut gravir lentement le retour, plus en avant dans le sud, les vallons de désert, les herbes hautes et coupantes. Je me souviens des épaules douloureuses, étroitement enfoncées, les buvards des ciels, métalliques sur l’iris, les jambes et la poitrine à vif, comme si la chair s’était retournée

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Vassal du poème

J’écris parce que je ne sais pas …….. La seule chose que je puis faire c’est dire : mes mots sont là, mes mots parlent de ce lieu-là, mes mots partent du corps, mes mots partent de la peur, de la fragilité, de la fatalité, de l’essentielle et tragique précarité… » …….

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Exils

Nono Mon grand-père Clément Elie Avait toujours une raie impeccable Dans ses cheveux blancs-je ne l’ai connu qu’avec Des cheveux blancs Mais des poils dans le nez Qui devaient le désespérer Toujours il avait porté au dedans une robe de chambre Sulka Dehors un pardessus sombre et un chapeau Pour

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De terre, de mer,d’amour et de feu

J’ai embrassé Port-au-PrinceComme on embrasse un premier amourUne première foisUn premier soir de saison des pluies On se sent alors lentement pleuvoir soi-même Et jamais on n’oublie, le vertige du baiser bleu qui scelle, l’union de langues au goût de mangues térébinthes, jamais on n’oublie, qu’on a offert sa bouche

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Poésie africaine

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaireEt dans l’ombre qui s’épaissit.Les Morts ne sont pas sous la Terre :Ils sont dans l’Arbre qui frémit,Ils sont dans le Bois qui gémit,Ils sont dans l’Eau qui coule,Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :Les Morts

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lumières du dessous

et tu files, tu restes du côté de ce qui bat dans le fatras des planches et du papier à bulles et c’est toi, tête de bélier qui nous y mènes on s’écarte pour laisser passer les suivants, vite, le pourboire à la terre bouffée d’encens table de jeu trois

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Une nuit sans repos

Vois ! Ce bastion de rocailles, cet à-pic reconstruit entre la terre offerte et l’herbe qu’ils ont nourrie, cette étendue qu’arpente le temps plus dense dans sa couleur, fragile sous la toise des rêves…. Le jour est revenu, qui tisse la jeunesse aux pierres d’un chemin, et nous venons compter les pas

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