J’habite une forge Dans mon volcanj’attise, je martèleles mots semencesles germes de motsavec les yeux, les oreilles et les doigts.Je sais combien les mots souvent ont froid.Mots mortsCendres éparses Vulcanalia !Une forge est en moiEn-dessous de la surfaceUn souffle chaudMots éclairs, mots foudres, mots cœursTumultueux météores des profondeursLangage en fusionÉcho

…La nuit nous a oints de sa profane et délicieuse sève.Mais voici le coq qui annonce l’aube vulgaire,Et l’ignoble toile du jour qui s’élèvePrésage un nouveau cycle de haines ordinaires.…**********J’ai appris à cotoyer le silenceAux heures froides de ma raison.Alors que j’immolais mon cœur ivre d’absence,Il me révéla l’aria d’une

Il pleut des couleurs Il pleut des poissons rougesSur la barrière de corail Il pleut des plantes vertesSur toutes les prairies Il pleut des feuilles blanchesSur les bonhommes de neige Il pleut des carottes orangeSur la lave des volcans Il pleut des baleines bleuesSur notre petite planète Classe de CE1

Quand je suis harcelé,Je me sens énervé,Contre les mots,Contre la pluie et les éclairs.Orage dans ma tête. Quand je suis embêté,Je me sens attristé,Avec mes sentiments,Avec mes larmes et mes sanglots.Malheur dans mon cœur. Quand je suis bousculé,Je me sens apeuré,Par le noir,Par mes cauchemars et mes pensées.Frissons sur ma

Hiver Les arbres se sont dépouillésDe leurs feuilles d’automneComme eux j’ai vu tomberLes uns après les autres, les amis que j’aimaisLes unes après les autres, les idées que je défendaisPuis un par un, mes vêtements de comédienEt je me retrouve seul et nuNu, devant un ciel de neige qui m’aveugleNu,

Fascinés par la ville qui s’éloigne, les deux amoureux se serrent un peu plus fort l’un contre l’autre. La bateau dérive de l’autre côté du monde. Les filins d’acier tendus au-dessus du vide appellent les équilibristes du bonheur. Les rues asphyxiées s’éloignent. Porté par le courant, le bateau prend de

Ce ciel bleu rend la vie plus légère. La maison toutes fenêtres ouvertes, les bruits feutrés, la lumière éclatante sont une sorte de baume qui apaise les blessures de l’hiver. Tout devient aérien. Les soucis disparaissent. Tout semble possible. Les difficultés s’aplanissent d’un coup de bleu. Je suis en accord

On entre chez Odettedans le couloirla tête du sanglier vous saluesur le mur du séjourau beau milieud’un poster de forêtla tête du cerf surgit au-dessusde la banquette en skaïOdette vit seule maintenantdernier trophée de son mari chasseurle soir elle s’assied dans le jardinet elle est bien. Sophie DesseigneLa vie comme