Robert Froger

Auteur : Robert Froger

Tu ne sais pas où tu vas

l’absolu tu ne sais pas où tu vas ceux qui écrivent à tes côtés cherchent les mots qui les feront aller peut-être là où ils ne voulaient pas les chemins parlent nous le savons ils nous détournent de nos grandes habitudes et ouvrent en nous des brèches qui nous font mal

Lire la suite »

Vivre poème

La poésie doit transformer le monde,elle transforme notre rapport au mondeou elle n’est pas la poésie,mais une poétisation.Autrement dit, la poésie,c’est l’union maximale du langageet de la vie.Écrire un poème, c’est faire la vie.Lire un poème, c’est sentir la viequi nous traverse et être transformé par lui.Penser, écrire, c’est travaillerà

Lire la suite »

Les usines

il ne fait pas toujours nuit sur les usines quand le jour fade éteint l’artifice des éclairages un autre monde se dessine qui dans l’obscurité s’ignorait dans des espaces vides serpentent des tuyaux tordus à angle droit froids à l’œil comme des veines de leur sang vidées si la vie

Lire la suite »

Cahiers Henri Pichette 1

Ode à la neige (extraits)   la légère candide capricieuse tourbillonnante ouatée poudreuse neige dont j’aime la lente lente chute * pluie de plumes de mouettes muettes * recouvrant la plaine déshéritée emmantelant la forêt squelettique * alors qu’à l’intérieur l’enfant le front appuyé à la vitre pour jouer fait

Lire la suite »

Le ring du poète

… Oui, mesdames et messieurs Le poète-boxeur n’est pas illusionniste Ni voyant ni prestidigitateur Dans la poésie les mots ce sont des actes Qui anticipent de nouveaux actes Des commotions, des règlements de comptes Des cocktails Molotov, Marché de la poésie   Des mots comme des bras musclés Pour bousculer

Lire la suite »

J’étais nu pour le premier baiser de ma mère

L’oiseau mort Je passais par le ciel quand la mort est passée l’oiseau en est mort il tombe dans mes bras Rien qu’un peu de mon âme ne lui rendrait le chant qui colore encore son bec l’étoile interrogée ferma l’œil et ne cilla La lune prit le voile non

Lire la suite »

À la lisière des enfantements

J’écris des vers dans le feuillage d’une page blanche arrimée aux résurgences de ma solitude je survis au poids de mes crépuscules aux clartés sulfureuses de mes insomnies salutaires je déserte les champs obscurs de mon âme pour me souvenir des chevaux de bois de mon enfance du silence de

Lire la suite »

La petite voix de la ficelle

Un cheval noir dans la nuit un peu de sable au fond d’une chaussette le goût des figues de l’autre côté du mur la lune perchée sur une balançoire l’odeur de mimosa qui éclaire le froid une bulle sur une tasse de thé Quand tu auras réussi à être un

Lire la suite »

Mourir enfin d’amour

J’ai cherché tes traces souvent dans l’anse où les cormorans se rassemblent mais la mer a bousculé les algues les galets les anémones de mer et les rochers même tes soupirs tes questions tes jupons l’eau a tout oublié tes projets tes pieds nus ce que tes yeux ont vu

Lire la suite »

La strophe d’après

Nous sommes face au crépuscule Et à un bouquet de chardons Le ruisseau vert de pin s’écoule sur les pentes Il y a des éclats de mémoire des lois transmises des gousses déchirées Des mots au-dessus des choses Des éclats de quartz des lumières bleues des lettres écrites à l’envers

Lire la suite »

Formulaire de contact

Inscrivez vous à la newsletter