Robert Froger

Auteur : Robert Froger

La Mine !

Confession Je ne regrette pas d’être un mineur. J’ai un salaire et un travail et je vis et supporte comme d’autres aussi, à ceci près que c’est plus dur, que c’est pire aussi. Je ne descends pas de gaieté le chevalement, mais pour remonter, ça oui. Mes forces au bout

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La rue s’appelle Reste fidèle

Sous la pluie… Es-tu encore, affligée, à l’automne, Devant des vitres où brumes moutonnent ? Vas-tu, seule encore, en ce parc errant, Te laissant aller, feuille morte, au vent… Es-tu assise, encor, sous ta lampe poussive, Pour ta poubelle, écris-tu de longues missives ? Entends-tu, comme moi, lorsqu’on parle, au-dehors, En espérant, toujours,

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Vers l’outre mer

Sous mes pieds, craquements de bogues. Les marronniers sentent l’automne. Parfums de rouille et de glaise qui alourdissent le vent. En contrebas le bleu rugueux de l’océan. Deux cormorans, ailes ouvertes, étendent leurs linges de deuil. Ils cherchent la lumière chaude qui déjà déserte. Je les regarde tourner légèrement sur

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Les confins

maintenant je suis un saint frère de l’Ordre du Carme un ermite à Saint-Ouen j’ai du temps pour rester chez moi faire de la contemplation ranger les décombres écrire … (Ramiro Oviedo) … Covid me sclérose, me dépoétise Pas un vers, pas un pied Alcools forts Je grimace face au

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Un platane

Vague après vague Roulent, roulent les âges Trempés de sel ou de miel. Un brandon poursuivant Sa marche d’enfer Nous sauvera-t-il Des naufrages ? Mon platane enlace des siècles Dans ses bras et chante la vie. Quelques blessures ennuagent Sa mémoire mais n’entravent pas Ses rêves de feuilles et de poème.

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Par tes yeux, j’écris la mer

La brume s’émiette. Dévorée d’écume et d’oiseaux, la mer redevient paysage, dans le poème éphémère et éternel du monde. Tu cherches un bonheur laissé à la plage. Ne reste, au bord du cœur, qu’une épave que le temps écaille. Il est des pages que le vent ne tourne pas. Par

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S’unir avec

Il faudrait, René, que des mots simples, coquelicots les bons jours, parfois ronces ou chiendent, aient le pouvoir d’aimer au point de partager douleur et malheur de ceux que la vie use prématurément, d’apaiser, de guérir… Mais alors, pour qui ne se prendrait-on pas ? Non. Maladroits et fragiles nous restons,

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Veille, rideau de pluie

On avance à grands pas sur le chemin de la vie et l’on porte l’autre parfois pour franchir le gué avant qu’il ne grandisse et nous porte à son tour un peu plus loin avec au cœur ensemble toujours cette ferveur qui irradie les yeux assèche toutes les larmes. Veille,

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Anatomie d’un benêt

Bas en couleur Mes tuyauteries ont beau être rutilantes à force de purges et de ponctions, mon corps a le blues parfois. Je broie du noir au kilomètre. Tout n’est jamais tout noir ni tout blanc au fond de moi. Le souci, c’est que le spectre des couleurs me reste

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Du malheur de l’homme

Homme Tu vas tu viens Tu erres dans le tunnel de ta tête te cognes aux murs dressés dans la nuit. Tu redessines toujours les mêmes gestes à tâtons sur la lèpre des pierres. Tu t’écorches aux saillies de l’ombre, aux fantômes tendus                  à leurs griffes. Tu t’avances vers le

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