Robert Froger

Auteur : Robert Froger

La nuit porte jarretelles

Principe d’archimaître Tout poème plongé dans un lecteur subit de la part de ce lecteur une poussée transcendante optimale égale au chant des mots déplacés dans son âme. La réciproque est aussi vraie Tout lecteur plongé dans un poème subit de la part de ce poème une poussée transcendante optimale

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Métro-poèmes

Odéon Les vêtements gris de chaque jour ressemblent à des rêves sans couleurs des histoires d’amour oubliées et d’autres rêvées des êtres absents qui pourtant sont là Dans le wagon les corps se rapprochent mais s’ignorent Dans le wagon nous voyageons côte à côte mais pas ensemble Dans l’amour même

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Tous les bouquets deviennent rouges

Nous avons mis en terre Une semence d’arbre. Sous les gouttes de pluie A germé Un noyau de tendresse. Au-dessus des nuages Plein de branches ont poussé. Mais l’orage A couché sur le dos Le soleil vert des feuilles. N’a pas rebondi La joie. Nos mains ont perdu Leurs doigts.

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Poèmes d’époque

Et je serai assise sur mes fesses qui m’auront tenue 90 ans, c’est plus que bien des matelas et même les Dunlopillo qui se vantent, dans ma maison de retraite Les Éternelles, pleine de vieux Smartphone dans les doigts, qui candycrushent et bavent. Et je serai la vieille, les lèvres

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Le rêve d’Hokusai

Il est question du temps, de l’apprentissage, du temps de l’apprentissage, de l’apprentissage du temps. … Plus le temps avance, plus les étapes perdent en durée. Plus le temps avance, plus les étapes gagnent en progrès. Tout l’itinéraire de sa vie lui apparaît alors. Il a commencé à la forme

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La surface du jour

Rien ne dure ni déluge ni chaos ni l’ombre d’un ressentiment Juste la tiédeur de ta main un automne à embuer l’été et l’aube à couver l’aurore Dernières ombres premières lueurs Accroupie dans la brume je désenchevêtre ma nuit La surface du jour Maïté Villacampa Peintures de Yann Bertrand Éditions

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La mémoire des eaux

Une nuit, je ne rentre pas. Il a mon argent, mais je ne rentre pas. Ils empochent. Ils entassent. Ils ne comptent pas. Je ne compte pas. Ils accumulent la chair qui fuit. Caché encore, invisible encore, j’ai l’habitude, près des rochers. J’attendrai là qu’ils gavent les barques à bestiaux.

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Nos têtes de linottes

Les mésanges peuvent-elles avoir Un appétit de moineau ?   On peut être doux Comme un agneau Et avoir une faim De loup.   Vendre la peau de l’ours Avant de l’avoir tué Ne manque pas de mordant Mais ne rapporte pas un rond La plupart du temps.   Les

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Vous êtes ici

Le même dilemme se précipite à chaque fois qu’il pleut des cordes : laquelle saisir pour se pendre ? De quelle autre s’emparer pour s’arrimer au fil du temps ou se hisser vers le ciel ? Laquelle enfin lâcher pour se laisser pousser des ailes ? Et surtout, que faire

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Atlas de l’invisible

Si de chaque année nous faisions un sillon De chaque mois, de chaque jour, De chaque instant, de chaque souffle; Si ce temps qui brise nos visages Nous l’incisions sauvagement Pour refuser ce qu’il fait de nous, Mortels, conscients d’aller vers plus de laideur ; Si de la moindre action,

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