Le promenoir

Catégorie : Le promenoir

Elles font tourner la terre

    Aussi je ne devais plus voir les femmes Comme bacchantes dionysiaques Comme sorcières victimes de l’inquisition Ni comme statues d’ornement Dans les parcs et jardins des villes Mais comme des êtres libres De pensée et de sens Que nous hommes Avons réduits trop souvent À la fonction de

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Parsehgha là où l’âme s’égare

    pesanteur de l’air – portée de nos mutismes. plaine, sable volcanique, émergence de pierre, monts multiples – fer, quartz, ardoise. reliefs verts, orangés. pesanteur saine du silence. respire le sacre, aux pieds multiples, temples aux ouvertures cardinales, angle aux quatre salles, symétrie. niche, trace noire des combustions, oculus

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Les Épiphaniques

Je veux être poète mais je suis pressé et je suis déjà plus vieux que Rimbaud quand il a commencé Rimbaud toujours lui devant derrière en haut en bas y’en a marre de Rimbaud dit celui qui veut être poète et qui est pressé de l’être   Les Épiphaniques Yvon

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Immenses sont leurs ailes

On ne joue plus dans la cour de récré et quand on se retrouve dans la queue chez l’épicier dans la queue pour aller chercher l’eau dans la queue chez le boulanger on n’a plus trop envie de rigoler  de s’embrasser  de se disputer on rêve juste de s’envoler loin,

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Continent

Il nous fallut gravir lentement le retour, plus en avant dans le sud, les vallons de désert, les herbes hautes et coupantes. Je me souviens des épaules douloureuses, étroitement enfoncées, les buvards des ciels, métalliques sur l’iris, les jambes et la poitrine à vif, comme si la chair s’était retournée

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Comme en poésie le père

mon père aussi tournait le bois contre la mort Il n’est rien plus qu’un cerne en l’eau de nos souvenirs la paix ne règne pas dedans mais l’olivier couve son ombre dans le vase qu’il tournait ce matin-là mes yeux à hauteur des choses qu’il ne disait pas peut-être par

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La maison, le jardin et le rêve

    Aux frissons du printemps, main tendue pour l’ami qui revient, la maison ouvre ses fenêtres. Elle accueille, paumes offertes, les rires du soleil les trilles de l’alouette les parfums d’aubépines l’abeille laborieuse et la brise du soir chargée de senteurs forestières. Poumons gonflés de renouveau la maison chante.

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L’enfant poète

    C’est dangereux d’être un enfant poète, une enfant poète, au collège ils vont nous embêter, dans la rue ils vont nous regarder de travers, à la maison ils vont vouloir nous confisquer le papier et la plume. Malgré tout, nous continuerons d’être magiciens, dompteurs, alchimistes.   L’enfant poète

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Les saisons de l’âme

    Pleine lune Deux enfants la regardent Et oublient de dormir   Sous l’ombre des branches La route attend à mes pieds Je rêve d’ailleurs   Transi de froid Quelques mots de solitude Sur un banc   J’ai laissé le temps Tisser entre mes mains frêles une toile vide

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Café Poésie à Sillé le Guillaume

J’ai grandi sous les nébulosités Du ciel de Picardie Enfant dissipé par ces formes étourdies, Bercé par l’Aisne aux sinuosités Si douces aux poissons, Qui laissèrent tant de S à Soissons. Là, les méandres de l’histoire injustement S’entêtèrent à tant d’affrontements. Là, de ces rivages au pied de ce plateau,

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