La toile de l'un

Éphémères d’un passant

Éphémères d’un passant

Que veux-tu la beauté nous secoue. Même à cinq heures du matin. D’ailleurs les merles en ont bien conscience. Saurons-nous vivre comme eux ? Tout entier dans le chant et la lumière au bec

 

Éphémères d’un passant
Patrick Joquel
Éditions de l’Atlantique, 2012
ISBN : 978-2-35845-116-1
Prix : 16 €

Face à la mer. Sur les anciens chemins muletiers. Le long du canal de Peymeinade. Sur le haut plateau de Sauze où tout est si vert. Sur la jetée du port de Whitby. Au pied d’une large forteresse de froid. Dans le silence de la nuit. Sous la pleine lune. Dans les matins bleus. Sous le grand vent. Plein sud. Un dernier jour d’automne. À toute heure, en toutes saisons et par tous les temps, Patrick Joquel ne cesse de marcher pour expérimenter le monde qui l’entoure.

« Marcher me renoue à la Terre. À la vie ». Tel un peintre impressionniste en quête d’une nouvelle toile, le poète Patrick Jocquel « tente l’affût du poème » pour essayer de capter les beautés mouvantes et éphémères des paysages qui s’offrent à lui. Il les accueille avec bienveillance et générosité. Chaque randonnée est source de plaisir et d’émerveillements renouvelés. « Comment fait-il ce monde pour être aussi neuf à chaque aube ?  ». Des mots brefs et des phrases courtes se succèdent pour rendre compte de la beauté des éclats de ce monde.

« Éphémères d’un passant » est un bel éloge de la marche pour garder intacts le bonheur de s’émerveiller et la joie d’être traversé par la beauté. « Tant que le monde nous surprend, nous sommes vivants  ». On est prêt à suivre le poète sur ses sentiers.

Michel Foucault

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