Ici
le soir rumine sa journée
Il fait provision d’odeurs
prises aux talus et aux fougères
et te laisse les mots
pour abriter ton rire
Le silence pour loger toute trace
La nuit pour combler
ton envie de distance
Tu peux ouvrir les yeux
sur un ballet d’étoiles
l’ombre te sera douce
comme plume et silence
et le chant d’un oiseau
déposera ton nom
sur l’appui du matin.
Locmaria, juillet 2001