Voici une photo prise à Carnac, en Bretagne. En cliquant sur l’image en bas de page, vous l’afficherez en grand sur votre écran.
Une petite contrainte : trois mots à placer : cri, mur, couleur(s).
Envoyez vos textes à La Toile de l’Un. Ils seront lus, et certains trouveront leur place sur cette page… Certains des textes sont le fruit d’un travail d’atelier d’écriture mené par Marilyse Leroux.
Le murmure des murs…
La porte est close sur ses secrets Le jardin reste immobile dans la fraîcheur du soir Les arbres projettent leur couleur pourpre sur les murs de la maison La terre fraîchement retournée retient quelques arbustes dont l’or des feuillages éclate dans la pénombre Des roses blanches fatiguées s’appuient contre la façade dernier éclat de lumière sur un décor mélancolique et flamboyant à la fois Cris de douleur d’un peintre au cœur déchiré ? Larmes de sang d’une maison au bonheur disparu ? La porte reste close sur ses secrets. © Blanche Bourdier |
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Embarras / embrouillaminis / vomissures Lavis / Jets / Éclaboussures Cris inaudibles fracassés sur un mur La porte ne s’ouvrira pas Insensible aux assauts aux injures Diluée derrière les couleurs / les griffures Le refus / l’impensé / la souillure. © Brigitte Raoult |
Elle est partie Sans un mot Sans un bruit Elle a fermé la porte Sur ses espoirs déçus Et la pluie a brouillé Sur le mur de crépi Les couleurs déposées Comme un ultime cri. © Chantal Plaine |
On laisse des portes derrière soi barrées de cris couturées de cicatrices Parfois en surimpression les couleurs dégoulinent encore sur ce qui fut vécu Alors on reste là à regarder les murs à l’affût de quelque chose que l’on ne saurait dire.© Marilyse Leroux |
Comme seule armure Contre le gris des cris Ma palette murmure Ses couleurs, écrit Sur le mur l’essentiel De paroles arc-en-ciel © Mireille Sepaser |
Contre les murs c’est toujours l’espoir aux mille couleurs qu’on fusille dans un cri éclatant l’espace de sa force. © Jean-Noël Guéno |
Seront-ils lus ? seront-ils mûrs nos poèmes ? La couleur a débordé entre ciel et terre… Et le rosier lance sa hampe vert-de-cri. Voici nos traces de main, de faim, de rêves… C’est le printemps qui danse sur nos murs mitoyens ! © Isabel Asunsolo |
Tes doigts encrent les murs de ton enfance tu malaxes tu façonnes tu jettes tu harmonises les couleurs de tes espérances Que ton cri d’allégresse jaillisse ! © Mylène Joubert |
Tu n’as jamais quitté ce hameau dont tu as perdu le nom. Les pluies ont-elles effacé le cœur et son cri gravés au mur de pierres ? La mémoire fane les couleurs des printemps anciens, les visages en allés et la résonnance des pas qui s’éloignent © Gérard Cousin |
Au-dedans de leurs murs
Les jardins se retranchent
Se croyant à l’abri
Des cris et des murmures.
Un seul d’entre eux,
Avec un surplus d’ardeur,
offre ses couleurs
à la joie des marcheurs.
© Cécile Gagnon |
À travers le mur crayonné de couleurs, je crois entendre le cri des enfants en liesse. Derrière le mur bariolé, barbouillé de mille fleurs, derrière la porte de bois, je crois entendre la rumeur de la mer emprisonnée et l’allégresse des gamins joyeux qui chantent en choeur, qui parfois chuchotent. Leur murmure de joie effleure la voix rauque et triste de mon coeur emmuré de pierre ou de pleurs.© Alix Lerman Enriquez |
et s’il avait tellement plu que l’arc-en-ciel aurait fini par perdre ses couleurs et s’il avait coulé lentement sans un mot sans un cri sur un mur et sur une porte et si la porte s’ouvrait enfin sur de nouveaux horizons et que les fleurs juste à côté en pleurent de jalousie…© Georges Cathalo |
Tableau dernier cri :
« Au bonheur des randonneurs ».
Le printemps a repeint
Le vieux mur délabré
Aux couleurs des beaux jours.
© Viviane Rouquayrol |
En voulant faire le mur un kaléïdoscope a perdu ses couleurs au cri de “Tonnerre de Brest !”. © Christine Berge |
Couleurs en pagaille sur mur lisse et tranquille, Teintes chamarrées, puissance de la pierre, comme les deux faces d’une même Réalité. Une façade pour mieux Dire et sentir… À l’aune d’une forteresse, tout est-il Noir ou blanc ? Ou les tons éphémères et Volatils trouvent-ils quelque subtil Terreau ? Devant la fresque libertaire l’amoureux Transi s’évade en mille pensées et sourit en son Intimité. L’amoureuse craintive, sans dire mot, Serre son bras sous celui de son Autre. Les passants impatients soupirent ou Pressent le pas, paix à leurs âmes Ennuyées… Suffirait-il d’un cri Poussé, à l’improviste, pour que les Couleurs dégoulinent et se mélangent, Subreptices ? Malice Vitale de la juxtaposition des temps et des Teintes. © Emilie Voillot |
Un chemin de ceux qui ne mènent nulle part Chemin improbable rêvé Soudain le mur là devant Avalanche de couleurs Une porte discrète qui n’ose dire son nom La pousser pour entrer dans un lieu sans cri Murmures des couloirs Un jardin, un autre celui de Minuit En plein jour Là où le temps s’est suspendu © Marianne Girault |