Ton chemin n’existe pas
Trace-le
Des souvenirs t’encombrent
Chasse-les, tu revivras
Une pensée te blesse
Pose-la, parle-lui
Décharge-toi
Du poids qui t’étouffe
Jette dans l’ombre
Ce qui te cache la lumière
Tu vas marcher
Avec le seul désir de la présence au monde
Malgré les jours contraires
Les douleurs revenues et la cruelle absence
Marche sans te soucier des vents qui changent
Et te tournent le dos
Délivre-toi du mal et soigne ta blessure
Comme on referme à l’aube son manteau
Dans une poche, ta force ouverte
Et dans l’autre ton infini pardon
Les pleurs sont des amours vivantes
Et les enfances vraies du voyageur
Apprends les larmes, avance dans tes pleurs
Regarde ton bonheur en face
La montagne a de la neige là-bas,
L’horizon est en toi, la marche, le sommet
L’offrande
Alors comment le dire
Cet amour qui n’a pas de nom
Pas de visage, pas d’ombre
Pas de richesse à déclarer ?
Alors comment l’offrir
Comme on donne sa vie
Comme on se lance dans le vide
Comme on croise le fer ?
Alors comment le prendre
Cet amour qui n’a pas de prise
Mais qui nous tient au coeur
Comme soudure à l’arc
Comme feu de la flèche ?