Anthologie Alain Boudet

Anthologie Alain Boudet

Pour vous accompagner en 2024,

un poème d'Alain Boudet mis en ligne chaque semaine

Semaine 46

Pour toi
un caillou à tout à dire
tout à faire

Il t’accompagne dans la marche

Il dépose en toi son silence
et tu sais si bien l’écouter

C’est dans l’intensité
que tu es le plus sage

Nathan

Le conseiller

Suite pour Nathan – Éditions Corps Puce – 2006

Semaine 45

J’ai
posée sur l’épaule
une tristesse à partager

Rien n’est plus simple désormais

Rien n’est plus simple comme avant
que l’incendie n’arrive
que le désert s’installe

J’ai oublié – je crois-
l’ardeur d’un simple rire
et ma gorge est brulée
par les flammes du cri qu’il faudrait libérer

Ce jour
j’habite une douleur
aux milles portes entrouvertes

Et je ne sais par où sortir
si l’on m’appelle

Sur le rivage – Éditions Echo Optique – 1996 

Semaine 44

Etre absent
Même là

Même là
Etre seul

Absent

Même.

Quelques mots pour la solitude – Éditions l’épi de seigle – 1996

Semaine 43

Poème
du poisson fumeur incognito

Chez la poissonnière,
odeur de la mer,
on peut voir briller
des poissons fumés.

Dans l’auberge à Pierre,
cuisinier mystère,
grillent sur le feu
des poissons fameux.

Et sur la rivière
la brume en colère
dénonce au pêcheur
le poisson fumeur !

Poèmes pour sourigoler – Éditions Blanc Silex – 1999

Semaine 42

Parfois
nous pensons être la lumière du monde

Il nous faudrait
alors
voir briller sous nos pas
le mica sans fin des jours millénaires

Et vivre simplement
comme des étincelles
pour l’instant.

Sur le rivage – Éditions Echo Optique – 1996

Semaine 41

Que se lever ne soit plus signe de départ
Que s’éloigner ne soit plus au seuil de l’absence
Que disparaître ne soit plus marque de la mort

 

Mais
Trouver une place à l’espoir
Faire de l’amour un combat
Donner un sens aux mains tendues
Changer les signes de l’accueil.

Rêve de la main- Éditions- Donner à Voir – 2011 

Semaine 40

Le bistrot a son dictionnaire
de mots chantants et colorés
pour un voyage

« ballon » et « monaco »
« fillette » et « galopin »
« perroquet » et « diabolo »

Et dans la magie des flacons
ce sentiment de boire
des reflets.

Bistrots – Éditions Donner à Voir – 2019

Semaine 39

Le mal est là
pour que je le rejette

Et le poème
pour que je l’accompagne

Que j’accepte
son compagnonnage

Petites bricoles sans protocole – 2020

Semaine 38

Quelques mots pour la soif
Quelques mots pour la faim
Quelques mots pour le rêve
A
  chaque
               jour
                      son
                            poème

Le rire des cascades – Éditions MØtus – 2001

Semaine 37

Marche droite des femmes
au bord du chemin

La charge colorée
qui couronne leur tête
les fait belles.

(de Zagora à Ouarzazate)

Elles ont
tout à la fois
le pas grave et léger

Et je sens
à les voir
que sur leur tête
c’est le monde qu’elles portent.

(de Zagora à Ouarzazate)

Bribes du Sud- Éditions l’épi de seigle – 2003

Semaine 36

Vivre

Vivre n’est pas durer

Vivre n’est pas durer seulement

Attendre un jour de plus
attendre un autre instant

Nous l’oublions parfois
nous que fuit le silence

Nous cherchons des repères où vibrerait la vie

Nous tissons l’immédiat avec les souvenirs

Nous colmatons en nous les brèches du désir
avec des pans d’aurore et des murs de feuillages

Mais ce qui manque
en fin
c’est un peu de lumière

Un simple instant d’amour
battant au cœur du jour.

Au cœur, le poème – Éditions La Vague à L’Âme – 1995

Semaine 35

Il y eu un bruit
soudain
comme la mort

Et puis
plus rien

Plus rien qu’un vide immense
que son regard
                 ni
         sa parole
ne pouvait combler

Alors
à défaut d’autre mot
il nomma
                SILENCE
cette absence
de bruits nécessaires.

Anne-Laure à fleur d’enfance – Éditions Donner à Voir – 1994

Semaine 34

La tulipe

La tulipe
fait la lippe
Elle plie au soleil
Tout doucement
tout simplement
avec le temps
la tulipe pâlit
jusqu’au silence des couleurs.

Au Jardin d’Hélène – Éditions Corps-Puce – 1992

Semaine 33

L’ENFANT

L’enfant tendre de rosée
nous vient
dans le matin des feuilles

Il est de joie
               et de soleil

Il est d’étoile
              et de lumière

Il porte en lui les paysages
aux contours
fins du sourire
que nos mains ont dessiné
sur les lèvres des journées

L’enfant vient comme un matin
et le monde est à venir.

Des mots pour vivre -Éditions Corps puce – 1991

Semaine 32

L’alouette

D’où vient ce chant de lumière
qui te séduit quand tu marches ?

Tu le cherches autour de toi
dans les arbres qui sommeillent
dans la chaleur attendrie
par le vent qui s’effarouche
et tu ne le trouves pas

C’est que l’oiseau qui l’entonne
habite le bleu du ciel

Lève donc un peu la tête

Elle est là-haut
l’alouette
qui veut ravir le soleil.

La volière de Marion – Éditions Corps puce – 1989

Semaine 31

Vivre
        dit la mer
        le temps d’un matin

Briller
        dit la rose
        le temps d’une vague
        et d’une autre encore
        et jusqu’au reflux

Croire
        dit la mer
        que chaque matin
        est comme un réveil

Chanter
        dit la rose
        comme une aube éclose
        au milieu des brumes
        où le flux dépose
        la vague et l’écume

Mots de saison – Éditions Magnard – 1983

Semaine 30

ENSEMBLE

Homme

Femme

Parole attendue dans la nuit
une lumière arrive au jour

Au creux de nos mains éblouies
nous retenons la transparence
d’un mot que l’eau nous a donné

Aimer

Compagnons des voyages
et compagnes des grands matins
sur les chemins blancs de silence

Aimer
Est un mot qu’il faut vivre.

Des mots pour vivre – Éditions Corps puce – 1991

Semaine 29

La nuit allume en nous
des envies de lumières

Les éclats de couleur
que nous laisse le jour
nous les gardons au chaud
dans le fourreau de l’ombre
à l’abri des paupières

Le jour est consumé

Ce qui reste est infime
un sourire
          un regard
un geste de la main

Nous gardons ces éclats
pour que brillent
          un peu plus
nos désirs d’étincelles

Quelques mots pour la solitude – Éditions l’épi de seigle – 1996

Semaine 28

C’est l’aventure de la sève

C’est le tronc qui se noue au vent
comme une souffrance de vivre

C’est l’écorce comme une plaie
qui s’écartèle au petit jour

C’est un long cri désespéré
dans la dentelle d’une feuille

C’est le hêtre
l’arbre à pleurs
qui nous donne le poids des choses.

L’arbre à mots suivi de marines – Éditions Donner à Voir – 1984

Semaine 27

Il y a eut un bruit
soudain
comme la mort

Et puis
plus rien

Plus rien qu’un vide immense
que son regard
          ni
     sa parole
ne pouvait combler

Alors
à défaut d’autre mot
il nomma
        SILENCE
cette absence
de bruits nécessaires.

Les mots du paysage – Éditions Echo Optique – 1991, réédition Donner à Voir – 1997

Semaine 26

Poème
Pour trouver des champignons


Petite girolle
où te caches-tu ?


Sous la mousse
ou sous les feuilles ?

Petite girolette
saute vite dans ma poëlette
pour que je fasse une omelette.


Poèmes pour sautijouer – Chanson poésie Orne – 1993, réédition aux éditions des Carnets du dessert de lune -2010

Semaine 25

S’inquiéter pour l’autre
dont on n’a pas le corps

Marché du même pas
si l’on peut

Être conjoint
compagne ou compagnon
d’une vie en partage

Elles Eux
que l’on oublie parfois

Pourtant
c’est par eux que tout tient.

Petites bricoles sans protocole – 2020

Semaine 24

Lui
si peu indifférent
attaché à son crayon

– le choc –

la mine si fragile
et qui attend six heures
que l’agent de sécurité
l’invite à pousser dehors sa misère

– le choc –

et qui s’en va
emportant avec luis son silence

– à fond la forme –

Roissy – Éditions Donner à Voir – 2015

Semaine 23

Aimer

Aimé
être aimé

Aimer comme une plaie cherchant la cicatrice

Aimer comme on s’endort en oubliant ses peurs

De douceur à douleur seule une lettre change

Espace de deux corps limités par les yeux
le désir se mesure au mètre de l’absence

Etre aimé
Comme un jour a ouvert les yeux

Etre aimé comme un corps offert qui se découvre

De douleur à couleur seule une lettre change

Espace inhabité rejoignant le soleil
La voix tant espérée prolonge la confiance.

Anne-Laure à fleur d’enfance – Éditions Donner à Voir – 1994

Semaine 22

Vu d’ici
on comprend
finalement
que l’on peut
voir plus loin

Que les limites du corps
sont étonnamment
extensibles

Que vivre
c’est prendre sa place

Celle-là même
que l’on n’attendait
plus…

Vu d’ici – 2021

Semaine 21

Luis

Des voitures
un feu rouge

Debout à la portière
Luis dépose un sourire
aussi clair qu’un printemps

C’est en vendeur des rues
qui ne vend pas les rues
mais tout ce que contient le sac sur son épaule

Il a les deux mains prises

Des lunettes bleues dans la main gauche
des lunettes blanches dans la main droite

Des bricoles de pacotille
pour un clin d’œil
pour un regard
pour qu’un instant nos yeux s’accrochent aux siens
à son sourire
à son attente

Lui prendra-t-on les bleues
ou voudra-t-on les blanches ?

Réfléchir
mais pas trop
si l’on veut qu’à l’instant où le feu sera vert
il ait les deux mains libres
et offre son sourire…

Quelques-un(e)s – Éditions Henry – 2020

Semaine 20

Le sable triste
du départ
de la mer
creuse ses rides en son absence

Reflux des mots
dans nos têtes
et de l’eau
dans nos yeux

Flux et reflux
dans le silence
des étoiles

Image et bruit
ruissellement
grande marée
de nos mémoires.

Mots de la mer et des étoiles – Éditions A cœur joie – 1985

Semaine 19

L’enfant-fleur sera bien le nôtre

Ce sera celui de nos yeux
De nos mains
Ce sera l’enfant de souffrance
L’enfant de bonheur
Et il ne sera pas celui de nos yeux blancs

A toutes les paroles que tu dis
Ou que tu chantes
Mes mains s’élèvent ou se taisent

Il y a toujours un soleil
Et la chaleur
Celle du monde
Celle des enfants de lumière
Sur tous les chemins des yeux
Et sur les astres des nuits claires
Ecrivent
Disent leur délivrance et la prunelle du regard

A partir des châles d’hiver
Autour de ce baiser
Enfance
Un large soupir d’étincelles
Cerne ses yeux et les étrangle.

rêve de soleil – L’épi est fils du grain de sable – 1972

Semaine 18

La mésange bleue

Dans la fièvre douce
d’un matin printemps
le saule pleureur
peigne ses ramilles
où le vent a mis
une folie blonde
d’ombre et de lumière

C’est qu’il faut bien
remettre un peu d’ordre
dans ses branches folles
pour être coquet

Reviendra bientôt
la mésange bleue
qui sait chaque année
lui chanter le monde.

La volière de Marion – Éditions Corps puce – 1989

Semaine 17

Il y eu un bruit
soudain
comme la mort

Et puis
plus rien

Plus rien qu’un vide immense
que son regard
                ni
        sa parole
ne pouvait combler

Alors
à défaut d’autre mot
il nomma
             SILENCE
cette absence
de bruits nécessaires.

Anne-Laure à fleur d’enfance – Éditions Donner à Voir – 1994

Semaine 16

L’alouette

D’où vient ce chant de lumière
qui te séduit quand tu marches ?

Tu le cherches autour de toi
dans les arbres qui sommeillent
dans la chaleur attendrie
par le vent qui s’effarouche
et tu ne le trouves pas

C’est que l’oiseau qui l’entonne
habite le bleu du ciel

Lève donc un peu la tête

Elle est là-haut
l’alouette
qui veut ravir le soleil.

La volière de Marion – Éditions Corps puce – 1989

Semaine 15

Au clair de lune
le regard brille
comme un éclair qui se fendille

Au clair des yeux
la lune a pris
la couleur tendre d’un souci

De ciel de pluie en soleil d’or
et de nuit noire en lune rousse
nos yeux pareils à des trésors
font pour les mots des lits de mousse.

Mots de saison – Éditions Magnard – 1983

Semaine 14

Que dire
que je n’aie déjà dit ?

Quel mot qui ne l’a pas été ?

Quelle ombre donner à l’instant
où tu viens poser parmi nous
ton cri naïf
et ton silence ?

Ta présence nous interroge
Et c’est peut-être cela qu’il faut :
Attendre Ecouter Être là.

Pleine lune et bout de soi – Éditions Corps puce – 2010

Semaine 13

Dans l’air
tremblant comme une flame
est-ce la fleur
ou le regard
qui délimite les couleurs ?

Est-ce la fleur multipliée
ou le regard qui la possède ?

Contraste d’ombre
et de lumière

Chaque instant délie
pour nos yeux
une gerbe aux grains de soleil.

Au Jardin d’Hélène – Éditions Corps-Puce – 1992

Semaine 12

Et je vois vos visages
vos silences peuplés
où ma voix semait des images
dans les eaux des regards

Vos yeux comme une fête
où brillaient les paroles
de livres à écrire

Et je vois vos sourires
sur la buée des poèmes
comme des vies croisées
au hasard de la route

Et je sais qu’il suffit
qu’un mot nous accompagne
pour qu’on ne soit pas seul.

Dépaysés – Éditions SOC & FOC – 2016

Semaine 11

Il y a des rencontres
qui éclipsent les matins d’ivoire

Des amitiés se lèvent
se tissent
sur la trame de la lumière

Alors
l’avenir est un espace unique et libre
comme le ciel
dans la mer.

Comme le ciel dans la mer – Editions Corps Puce – 1990

Semaine 10

L’escargot

Il a laissé sur le mur
l’argent des mots qu’il n’a pas dits

Chemin lumineux de silence
où l’on espère un peu
retrouver son enfance

Tu sais qui a posé
cette trace patiente
au message inconnu

Mais tu ne sais pas lire
et son auteur est muet

Pourtant
il peut sourire
l’escargot si discret

Certains prétendent même
que dans son alphabet
il conte des salades…

Cherchez la petite bête – Éditions Rue du Monde – 2018

Semaine 9

Peindre

Ecrire

Comme on marche
au rythme des pas
et des pinsons

Avec le chant des graviers sous nos pas
– jamais le même –
reprisant la démarche décousue
de nos souffles

S’aventurer dans la matière
des mots
comme au pays des odeurs

Inventer un silence
où donner forme
à la petite musique des mains.

Ici, là – Éditions Froissart – 2000

Semaine 8

Poème
des petits mots à dire

Dis-moi un petit mot
un petit mot bougeotte
un petit mot-bylette
pour faire la fête !

Dis-moi un petit mot
un petit mot-dulé
un petit mot tout doux
qui se dit dans le cou !

Dis-moi un petit mot
un p’tit morceau de mot
un petit mot cassé
je vais le réparer !

Dis-moi des mots
Toujours…
j’en f’rai des mots d’amour !

Poèmes pour sautijouer – Chanson poésie Orne – 1993, réédition aux éditions des Carnets du dessert de lune -2010

Semaine 7

Vu d’ici
on comprend
finalement
que l’on peut
voir plus loin

Que les limites du corps
sont étonnamment
extensibles

Que vivre
c’est prendre sa place

Celle-là même
que l’on n’attendait
plus…

Vu d’ici – 2021

Semaine 6

Parfois
nous pensons être la lumière du monde

Il nous faudrait
alors
voir briller sous nos pas
le mica sans fin des jours millénaires

Et vivre simplement
comme des étincelles
pour l’instant.


Sur le rivage – Éditions Echo Optique – 1996

Semaine 5

Ce que dit le poème

Le poème parle
de ce que nous croyons savoir
avec des mots qui nous étonnent

Avec des mots qui nous surprennent
qui nous ravissent
ou nous déchirent

Il apprivoise chaque bruit
et nous découvrons tout soudain
que le silence est habitable

Le poème décape nos yeux
il libère nos mains
pour un voyage d’aveugle à l’heure du miracle

Nous avançons parmi les mots
parmi la musique des signes

Nous n’en revenons pas alors
D’être voyants
                Et nus.

Au cœur, le poème – Éditions La Vague à L’Âme – 1995

Semaine 4

Ce que dit la feuille
c’est qu’il est temps de regarder
plus loin que nous

Qu’il est temps d’embarquer
pour ici
ce pays derrière nos yeux

De lancer nos vies
sur la mer des mots et du vent
et qu’il nous faut combler en nous
le vide trépidant
des journées à quartz

Quand nous disons :
« tout va trop vite » c’est que
vivre n’est plus à la mesure
de vivre

Il nous faut poser
et puis nous re
poser
un peu comme un galet poli
par le ruisseau

Il nous faut glisser sous nos paupières
l’ombre verte et bleue des feuillages fervents
qui
dans nos regards
nous précède.


Les mots du paysage – Éditions Echo Optique – 1991, réédition Donner à Voir – 1997

Semaine 3

SOUVENIRS

Il est difficile
d’égrener les souvenirs


Quelque part
Ils sont toujours tissés
avec les fibres du cœur
tassés dans les filets
de la mémoire

Nous craignons de remuer
le tamis des jours
de peur de déchirer
quelque chose
d’irremplaçable.


Des mots pour vivre – Éditions Corps puce – 1991

Semaine 2

Je ne sais pas si le rouge a un cri
Ni si le noir des rêves
a pouvoir d’étincelles
Ni si vivre peut-être
entre silence et feu

Je sais qu’il y a des clairs
qui durent longtemps
jusqu’à trop tard
et puis ces mots de Paul Éluard :
Comme un dialogue d’amoureux
Le cœur n’a qu’une seule bouche.

Carrés de l’hypothalamus – Éditions Donner à Voir – 1999

Semaine 1

Je ne vous souhaite pas de bouteille à moitié vide.

Elles ont l’odeur et le goût des regrets.

Celui d’avoir été pleine et de ne l’être plus.

Celui de n’avoir plus qu’une moitié à offrir.

Celui d’être vide bientôt.

Je vous souhaite des bouteilles à moitié pleine, toujours.

Parce qu’elles ont déjà été lieux de partage.

Parce qu’il en reste et qu’il en restera toujours à offrir.

Je vous souhaite d’être

Des gouttes d’eau pour l’océan

Des colibris pour notre monde

Des reflets

Et parfois des éclats de lumière

 
Inédit

Illustrations Anne-Laure Sacier

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