La toile de l'un

Robert Froger

Auteur : Robert Froger

Arpa 143

Nous parlons des heures. Bien après minuit,Je porte de l’eau aux poules.La lampe de poche oscille sur la neigeComme une pensée seule dans la nuit. Robert Bly ********** …Longtemps j’ai cru ceux que j’aime éternels, eux qui me protégeaient du vent et de la mer et du monde s’effondrant, longtemps

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EN cela, Jean-Luc Aribaud

bien que souvent rêvéeet ditedans la persévérante prière de l’espoircette aube me ravitcomprenezqu’elle m’inonded’une très ancienne joie– neige lune presqu’îledes sapins bleus de l’enfance –qu’elle m’emporte– sable dunes danses des roseauxdressés vers le ciel d’un nouvel amour – comprenezceladans la distance aboliedu temps aux lieuxde la parole aux faits EN

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Eau, Albane Gellé

…Eau douce, salée ou bien saumâtre, les goûts de l’eau, tous les poissons, algues, arbres, eau alluvions, écume, mousse ou bien turquoise, eau des estuaires, des mers du Sud, eau amoureuse de ses îles.…Eau mers de Lune, souvenir d’eau, eau de Saturne ou eau de Mars, eau disparue depuis combien

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Visages de la grâce, Béatrice Libert

Le poèmeEst si poreuxQue le ventPasse à traversEt ça fait commeUn grand souffleQui traverse la vie ***** Le poèmeN’a jamais peurDe la solitudeSes nuits sont habitéesPar les mânes des motsQui prêtent au jourLeurs graines de beauté ***** Le poèmeNe vous dira rienQue vous ne sachiez déjàS’il est sorti de moiC’est

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Cavale, Marie-Noëlle Agniau

Cavale (3)             Excuse-moi de faire ce bruit de velours froissé mais le monde entier est un fragment.             Le monde ne peut se rétractersous peine d’être tu, complètement tu, devenir immobile.Le monde et ma robe avec, absorbent le volume des choses qui ressemble à poussière.Mon corps charrie

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L’Au-delà de nos âges, Albane Gellé

Sans jamais reculernous marchons sur un filsans voir venir la fatiguenous collons des bouchonsescaladons des murs,cailloux dans les chaussuresnous en faisons des ricochetsnous parlons à la luneassis sur de vieux bancsnous traversons sans regarder. ***** Nos souvenirs,étoiles mortesnous les rangeons dans des boîtessous les draps de l’armoireet nos regards traversentles

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Décharge n°200

nous n’allons qu’en nous-mêmescar il semble que l’espacenous soit refusénous marchons somnambulesdans le jour indifférentet si nous nous retournonspour voir où nous sommesle paysage n’est plus làil reste ce corpsque seul le chemin regardetrouvant au cielune contréeoù refaire figure   Michel Bourçon Décharge n°200Revue de poésieISSN 0249 3012ISBN 979-10-91548-47-210,00 €

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Nos abris, Albane Gellé

— De toute façon, il y a toujours quelque chose qui emporte et quelque chose qui retient. Parfois c’est la même chose, qui emporte, et qui retient. Qui fait tomber, et qui relève. C’est souvent très fragile, et très solide. Un bout de ficelle, quelque chose comme ça. Un brin

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La rime a des bisons que le gazon ne connaît pas, Patrick Joquel

ne pleure pas confitureavec ton parfum d’ététendresse et douceur du sucreon goûte à ton bonheur etfinir sa vie en tartineentre les dents d’un gourmandc’est courir avec le ventpendant la récréationou bien chanter en sourdineau coin froid des punitions sans toi vivre serait tristene pleure pas confiture ********** comptine au gruyère

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Équilibriste de passage, Albane Gellé

…Je vous écris plantée là sous la pluie, d’hier et d’aujourd’hui. Je vous écris depuis les bêtes réfugiés dans les cœurs, transportés, malmenés depuis longtemps longtemps. Je vous écris pensive, de la table d’à côté pour vous dire que d’ici, vos vies me paraissent idéales. Je vous écris d’un cheval,

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