Robert Froger

Auteur : Robert Froger

aImer à quatre temps

Comment percer La dureté de nos silences À extraire le clair de l’obscur De cette usure qui nous offense Comment sortir Du cercle des défunts amants À ne pas nous sentir vaincus Anéantis par le temps Comment inventer Une nouvelle saison sans enfer À raccrocher le sourire aux lèvres Du

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L’océan te l’apprendra

Difficile d’empêcher la musique d’entrer.    Faire silence    enfin    en soi. Difficile de tuer les souvenirs qui font signe en rangs serrés de museler les vieilles hontes les rumeurs qui s’agitent.    Faire silence    mais la vie    l’océan demeurent des clameurs magiques. L’océan te l’apprendra Guénane

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Le miroir incertain

Que nous soient rendues les tempêtes brisant le ciel dans la fente des forêts Que ce pays s’émeuve de sa nudité après les moissons et les ensilages hâtifs Qu’il connaisse les tailles à vif les engelures éclatées sous le gel et les labours Qu’il s’observe impassible dans la dilatation des

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Les espaliers de neige

Sur le silence enfin dans l’abandon de l’être quand ils partirent en bordure des coteaux, parmi les broussailles accoutumés à l’air marin les souvenirs revinrent à la dérive des galets roulés de l’enfance : les pêches les filets, les trous d’eau imprégnés d’algues dans la surprise des hautes marches à

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Instants de préface

à Norbert Lelubre, à Jacques Taurand, i.m. La lutte d’une chrysalide telle sera notra agonie Sur nos lèvres scellées le chant des sources — plaise qu’il nous escorte — son dernier son filé s’évanouira dans le silence d’une chapelle végétale Nuement il nous faudra partir à grand regret comme on laisse

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La poésie et nous

… C’est pour cette raison que si le premier travail du poète est de ne pas se laisser submerger par les mots, il doit tenter de contrôler ce que son esprit véhicule, l’intuition doit lui servir de guide ! Mais dire qu’au premier écrit le poème est abouti est rare,

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Venise ruse

Les pigeons fientent sur les lions les fards se fissurent les ruses s’usent. Tout te fut permis Venise Vénus Pax tibi ton auréole vole au-dessus des miasmes.       Venise ruse Guénane La Porte, 2012   Guénane nous invite à « frôler Venise » dans une promenade aussi peu touristique que grandement mystérieuse,

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Jamais mieux

Il faut rester au moins une heure chaque jour en complet tête à tête avec soi pour entrapercevoir l’étendue du vide sur lequel nous flottons. Il faut rester immobile, silencieux, inoccupé comme sur un catafalque et bien vérifier que rien ne peut advenir, ni de nous ni hors de nous,

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À louer chambre vide pour personne seule

Plus grandeque lui la baguette de paindépasse de l’enfant. À terredes flaques d’ombrejaillit son visage piqué de rouxet taché de rouge le rouge de la glacequ’il avale en marchant par-dessus les flaquesplus grandes que ses pas. Plus grandeque lui la baguette de paincogne au plafond du ciel que l’enfant saisitpar

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L’alphabet des ombres

             Sous le masque C’est désormais visage nu que nous entrons dans la nuit. Sur le seuil les masques sont laissés : l’un qui sourit et l’autre qui grimace. En cet instant fragile s’éveille la forêt où des ombres s’étirent. De vieux rêves fourbus s’arrachent

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