Robert Froger

Auteur : Robert Froger

Jamais mieux

Il faut rester au moins une heure chaque jour en complet tête à tête avec soi pour entrapercevoir l’étendue du vide sur lequel nous flottons. Il faut rester immobile, silencieux, inoccupé comme sur un catafalque et bien vérifier que rien ne peut advenir, ni de nous ni hors de nous,

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Venise ruse

Les pigeons fientent sur les lions les fards se fissurent les ruses s’usent. Tout te fut permis Venise Vénus Pax tibi ton auréole vole au-dessus des miasmes.       Venise ruse Guénane La Porte, 2012   Guénane nous invite à « frôler Venise » dans une promenade aussi peu touristique que grandement mystérieuse,

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Il y a des choses que non

je marche avec, contre, à la suite ou à rebours des autres et de moi-même dans l’alerte de l’amour et le difficile du temps vers une bourrasque brusque, une spirale de nuit, un tourbillon d’air, de peaux et de visages dans le brassage de l’intime des bras qui balancent, entre

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Riens du tout

  La sagesse est un désastre sans la folie comme les larmes sans le sourire ***** Parfois je marche au bord des larmes contemplant ce paradis perdu où la douleur est si pure qu’elle fait danser et rire Riens du tout Trois cents poèmes brefs Jean-Louis Maunoury Gros Textes, 2013

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L’éponge des mots

Voici venu le temps de peu, celui de la réalité collée aux vitres. Nous n’avons pas eu tort de croire aux rêves, ce sont eux qui nous donnent un supplément. Et l’autre avec sa gueule d’amour qui dit ne rien savoir de tout cela, que le monde est une casserole

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Celui qui garde ses rêves

  Le paysage qui reste Poème pour mon frère défunt, Hun Un oiseau se pose sur une petite branche. La branche se met à bouger faiblement. Même après le départ de l’oiseau la branche tremble encore sans s’en rendre compte. On dirait que la branche sanglote toute seule. Le paysage

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À soleil ouvert / neuf poètes algériens

  plus bas que le silence la main parle qu’est-ce qu’elle dit la main elle farfouille dans le passé parmi les choses enfouies si la main tousse c’est à cause de la poussière la main ressasse à voix basse des histoires qui n’intéressent plus personne et d’ailleurs personne ne l’entend

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Feuillée de verts avec retouches

tu écartes les bras      le paysage s’y pose      tu les replies le vert devient coupant   les feuilles envahissent on ne les arrête pas      dès qu’on cesse de porter le ciel il se courbe et s’enfuit   et toi tu pourrais disparaître dans une mémoire ascendante

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Nuit de peu

Je ne comprends pas grand-chose à ce que je suis, à ce que je dis Je m’étonne encore souvent que ces mains s’agitant devant moi soient le prolongement de cette voix intérieure qui chuchote et chuchote encore des paroles étranges Nulle histoire, nul message juste des phrases offertes que je

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L’aura du blanc

Tu portes en toi tous les oiseaux blessés Loin des chemins où l’été carillonne Tu embrasses le vide tu l’étreins Il te féconde il te nourrit Les mots déracinent leurs ailes   Le rêve que nous ne portons pas Nous rend orphelins du monde L’aura du blanc Béatrice Libert Encres

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