Robert Froger

Auteur : Robert Froger

Nuit de peu

Je ne comprends pas grand-chose à ce que je suis, à ce que je dis Je m’étonne encore souvent que ces mains s’agitant devant moi soient le prolongement de cette voix intérieure qui chuchote et chuchote encore des paroles étranges Nulle histoire, nul message juste des phrases offertes que je

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Prendre souffle

Espace de lumière sombre en toute absence d’humanité Insondable nostalgie de néant habité peur éternelle des solitudes là où nulle sécheresse nulle neige nulle tempête n’ont jamais altéré nul devenir Et pourtant quelques traces de tendresse se nichent en boule au ventre Ni pleur ni même le soupir d’une illusion

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Où va la lune quand le jour se lève ?

Certains matins, tu sais la lune a peur. Oui, vraiment peur… Je l’ai vue trembler. Peur de quoi, interrogea Solange dont le cœur bat très vite quelquefois ? Elle a peur de disparaître sous les rayons du soleil… Peur de fondre comme du sucre dans le lait blanc de la

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Syntaxe d’après la perte

Le poème pour qui parle-t-il ? Ainsi demandent méprisants les affairés du siècle les stériles du pourcentage et de la Banque Je dis Dans la suffocation des bouches il parla Dans la dislocation des corps il parla Et jusque dans l’atroce – tout air empoisonné de suie de femmes et

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Écoper la lumière

Comment les choses Sauront-elles Nous dire Qu’on peut Leur laisser des secrets ? — Que c’est nous Qui partons, Du vent Dans les mains… — Que ces ailes, qui trainent, Sont les nôtres… — Et nous dire Qu’elles demeurent, elles, Demeurent Pour transmettre, parfois Nous hanter… Jamais pour commander, Ni

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Notre mère la Montagne

Lorsqu’Elle s’apprête à parler, tout alentour se fait silence. La respiration profonde de la Montagne — ces ondes puissantes qui traversent mon corps, vibrant à travers lui, allant et venant comme de lentes vagues telluriques — semble même s’espacer, se faire plus distante. Et je retiens mon souffle, avalant chaque

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Alma Mater

Mère pardonne-moi je ne pouvais plus me tenir droite à tes côtés ne connaître de mes membres que la raideur toujours prendre la pose pour une galerie de portraits en pied ne pas bouger ne pas soupirer ne pas fredonner ne pas regarder cet étranger qui un jour a passé

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L’envolée des libellules

Retenir l’élan du renard pour mieux voir son pelage aux reflets de soleil. Tu veux devenir le petit prince échanger avec lui sur les planètes et les champs ? Non. Juste le voir et songer à la liberté de franchir les barbelés de l’existence.   L’envolée des libellules Cédric Landri

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Couronné de silence

ameutées par la nuit quelques rares lumières refusent le repos que l’automne réclame les feuilles meurent lentement les chèvres bêlent sous le couteau dans l’arrière-cour de la vie le monde est un miracle qui aurait mal tourné   Couronné de silence Guy Beyns Éditions l’Arbre à paroles, 2015 ISBN 978-2-87406-609-2 9,00

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Improvisations d’@mérique

@ Autrefois j’aimais ces mots, ces phrases belles et exactes, le fait que la Lune est au-dessus, que les étoiles existent. Le désespoir blanc de l’hiver. Le parcours des nuages, des vents, des eaux. Parti et revenu. Le sujet n’est pas inconnu. Je m’en souviens à peine. Les miracles sont

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