Christian Monthéard

Christian Monthéard

 

Arbre lentement

J’écoute les nœuds de salive de vos attentes
le silence est une pierre qui ne passe pas
la voix des souffrances me parle
vos douleurs je pose des feuilles dessus
noircies lentement dans la paume du soleil
à mon automne elles tombent, et vous ne mourez plus
à l’aune des pluies je mesure vos courages
en marge des luttes, en racines d’encre, en résonnance
fleuri de vos souffles de vos cris, de vos chants de vos murmures
je bourgeonne des sourires, j’apostrophe les fumées qui annoncent l’acier
ma tignasse d’ombre parcourt les jachères du ciel
le corps gravé de vos amours
penché tout bas
j’ai mal jusqu’à l’écorce
des fruits me viennent aux mains sous d’invisibles blessures
alors pour avancer je me frotte à vos maisons

© Christian Monthéard
(inédit)

Écoutons Francis nous lire ce poème…

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