Qu’il soit soigné, abandonné, massacré,
Naturel ou ordonné
Chaque jardin tend un miroir à son jardinier.
Les plantes ne se nourrissent pas
Que d’eau et de soleil,
Coups de binette ou de sarcloir.
Tous les végétaux ont besoin de regard
Pour grandir
Et d’amour pour rayonner.
Ça et là, les mauvaises herbes
Rappellent à l’homme sa juste place.
Ces petites résistantes agaçantes
Apportent une touche de désordre utile
À sa suprématie.
Dan Bouchery
in Jardin(s), Anthologie
Donner à Voir, 2019
Écoutons Marion nous lire ce poème…