La toile de l’un relaie le message de Jean-Claude Touzeil sur http://biloba.over-blog.com/
Daniel Clérembaux est parti le 02 septembre 2022, dans la nuit, en catimini…
Un grand salut fraternel à notre guetteur d’hirondelles, notre jardinier sous la lune, notre greffeur de cerisiers, notre vaillant planteur qui appelait les arbres et les oiseaux par leur petit nom latin… Un lever de casquette au compagnon de route au collège ou en poésie, à “Donner à Voir” et au “Printemps de Durcet”… Une poignée de mains comme une douce énergie durable pour ce photographe hypersensible qui fut le seul “consultant émotionnel” de la commune… Une chanson de Gaston qu’on reprend en choeur au refrain : “Y avait dans l’temps un biau grand ch’min, chemineau !…” pour se donner du courage…
LE BLUES DU CRAPAUD
Les douceurs premières
des soirées de printemps
éveillent sous les pierres
le chant
du crapaud accoucheur.
Chaque bulle de savon
ainsi libérée
par ce triste bluesman
avive au ciel
la clarté d’une étoile.
Allez donc savoir si,
par hasard,
du fond de son trou noir,
l’œil ocellé d’or
ne perçoit pas l’éclat lointain
des galaxies,
si la triste mélopée
ne berce pas d’illusions
ce petit joueur de flûteau,
s’il ne voit s’allumer là-haut
les lueurs qui nous consolent
de la noirceur du ciel ?
Daniel CLÉREMBAUX (inédit)
Photo : Yvon Kervinio