La surface du jour

La surface du jour

Rien ne dure
ni déluge ni chaos
ni l’ombre d’un ressentiment

Juste la tiédeur de ta main
un automne à embuer l’été
et l’aube à couver l’aurore

Dernières ombres
premières lueurs

Accroupie dans la brume
je désenchevêtre
ma nuit


La surface du jour
Maïté Villacampa
Peintures de Yann Bertrand
Éditions Outrebleu
ISBN 978-2-9560752-2-6
20,00 €

Les poèmes de Maïté Villacampa baignent dans une atmosphère remplie d’ombres, de brumes, de murmures. Cette atmosphère est propice à un lâcher prise, à se laisser envahir par ses sentiments, ses souvenirs, à « danser sur les bords de l’invisible ».
Mais la lucidité est là : la meilleure saison / je l’ignore / mais je sens bien / que le temps passe ». Peut-être une douce acceptation de la douleur des absents. « J’attends que la nuit / remballe ses spectres ».
Les peintures de Yann Bertrand ajoutent un voile de mystère mais apportent aussi leur part de transparences. Il y a, comme dans les poèmes de Maïté Villacampa, des jeux de lumières et d’ombres. « La surface du jour » n’est-elle pas comme la surface de l’eau ? Des reflets, très vite effacés, remplacés, un présent qui s’efface…
On attend demain ?

Robert Froger

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