Et personne ne nous voit
La flamme de notre sang brûle, On nous bâillonne : Ah ! J’ai envie de pleurer et hurler ! Les terres qu’on nous a laissées Et nous sommes là, Et personne ne nous voit.
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La voix des arbres
Humberto Ak’Abal
Photographies Alain Szczuczynski
Éditions Epileptic, 2010
ISBN 978-2-919627-00-4
20,00 €
Humberto Ak’Abal, poète appartenant à la communauté des Indiens mayas kichés, écrit sur la vie de son village de Momostenango, au Guatémala, et nous offre ainsi un témoignage sur la vie des hommes, leurs traditions, leur culture, leur lien étroit avec la nature. « Dans les voix / des vieux arbres / je reconnais celles de mes ancêtres ».
Le poète, au plus près de cette vie, de ces interactions entre humains, nature et croyances, est aussi confronté au malheur de son peuple : « Quand je suis né / on m’a mis deux larmes / dans les yeux / pour que je puisse voir / l’étendue de la douleur / de mon peuple ». Les poèmes, écrits en langue maya kiché et en espagnol par l’auteur, sont traduits en français par Nicole Bieri.
Le photographe Alain Szczuczynski s’est rendu dans le village d’Humberto Ak’Abal. Ses photographies, qui illustrent l’ouvrage, nous transportent, dans tous les sens du terme, au cœur de cette nature et de ces gens si intimement liés.
Robert Froger