Que nous soient rendues Que ce pays s’émeuve Qu’il connaisse les tailles à vif Qu’il s’observe impassible Nous affûterons le rêve |
![]() |
Le miroir incertain
Yves Prié
Rougerie, 1986
10,06 €
Dans « Esquisses pour un hiver », première partie de l’ouvrage, Yves Prié est saisi, pris par l’hiver, ses brouillards et surtout le gel, « Pays sans histoire / aux gestes arrêtés / parce que la nuit enfanta le gel », et la mémoire des hommes « Est-ce plaie vive / dans le temps / que cette césure du gel ».
Puis, dans « Orion », deuxième partie, « La nuit s’invente la lumière » et se donne la force de la vie, de la renaissance.
Dans « Le temps dissout les solitudes », troisième et dernière partie, les saisons tournent et le temps passe. Que reste-t-il ? « Nous resterons aux berges / guettant le remous amical / et l’ancolie naissante » parce que demain n’est pas mort.
« J’écris dans l’espoir / que le temps gardera le bleu de l’innocence ».
Robert Froger