J’ai cherché tes traces souvent mais la mer a bousculé les algues les galets l’eau a tout oublié tes projets tes pieds nus l’eau a emporté tous tes corps elle a tout effacé douceur patience suintent encore des larmes dans le sable |
Mourir enfin d’amour
suivi de Amour dormant
Luce Guilbaud
Peintures de Luce Guilbaud
Al Manar, 2021
ISBN 978-2-36426-280-5
18,00 €
Délicatesse et détermination sont des mots qui peuvent qualifier l’écriture et l’œuvre plastique de Luce Guilbaud, avec, peut-être un souhait profond d’« arpenter les rêves et marcher vers l’au-delà de soi ». Par l’évocation de la vie de sa grand-mère, elle affronte la fuite du temps et la disparition des êtres chers pour « mourir enfin d’amour ».
Il est souvent question d’attente dans les livres de Luce Guilbaud : attente de l’autre, de la vie pleine et entière, face à l’effacement de l’autre. C’est aussi l’occasion, pour l’auteure, d’évoquer encore les marais, l’estuaire, la mer, leur faune (cormorans, goëlands, seiches, huîtres…), leur flore (ajoncs, osiers, serpolet, algues…) et de lier le tout aux forces de la vie, de l’amour.
Dans « Amour dormant », qui fait suite à « Mourir enfin d’amour », Luce Guilbaud a ces mots lourds de sens dans leur réalisme et leur âpreté : « Le temps me déshérite ».
Pourtant sa mémoire est bien là, présente pour elle et pour les autres, et cet ouvrage en est une preuve éblouissante.
Il est souvent question d’attente dans les livres de Luce Guilbaud : attente de l’autre, de la vie pleine et entière, face à l’effacement de l’autre. C’est aussi l’occasion, pour l’auteure, d’évoquer encore les marais, l’estuaire, la mer, leur faune (cormorans, goëlands, seiches, huîtres…), leur flore (ajoncs, osiers, serpolet, algues…) et de lier le tout aux forces de la vie, de l’amour.
Dans « Amour dormant », qui fait suite à « Mourir enfin d’amour », Luce Guilbaud a ces mots lourds de sens dans leur réalisme et leur âpreté : « Le temps me déshérite ».
Pourtant sa mémoire est bien là, présente pour elle et pour les autres, et cet ouvrage en est une preuve éblouissante.
Robert Froger