Jean-Pierre Farines est un poète de l’intimité profonde. Epris de spiritualité, il sait que tous les chemins, y compris les traversées d’herbes et les aventures vicinales, mènent à un surcroît d’être.Telle est la bonne nouvelle, tel est le miracle murmuré : la grandeur n’est pas gênée aux entournures de la brièveté, l’infini est à l’aise dans l’infime.
Christian Moncelet
Écrivain et poète, il est né le 28 juillet 1941 à Paris. Jean-Pierre Farines a enseigné les Lettres Modernes de 1968 à 2001. Il a toujours écrit de la poésie, en 1976, il a créé la revue ” ARPA” (Association de Recherche Poétique en Auvergne).
Il a écrit plusieurs pièces de théâtre et dirigé une troupe. Il a animé des ateliers de théâtre et d’écriture.
Il a écrit trois romans policiers dont le héros récurrent est Jean-Gabriel Toirac.
Jean-Pierre Farines vit en Auvergne et en Allemagne.
Auteur de cinq recueils de poésie :
– Les îles du temps, éd. Arpa, 1979
– Le sablier d’étoiles, éd. Arpa, 1981
– Le feu d’azur, éd. Arpa, 1986
– Crayons de soleil, éd. BOF, 1997
– Profils perdus, éd. Donner à voir, 2005
Voici quelques extraits
La pierre que tu jettes dans l’eau
quand
reviendra-t-elle
du fond de sa nuit ?
Tu marches
dans les longs couloirs
Tu ne reconnais plus les voix
Tous les visages se confondent
Tu as perdu la clef
de tes palais de lumière.
Laisse le silence
poser sur toi son regard
Dans ce miroir à deux visages
de qui es-tu le reflet?
Il reste
l’eau la pierre le vent
et les grands arbres seuls
avec leurs ailes de silence
Au fond d’un étang
des oiseaux sortent de ta bouche
comme des mots devenus indistincts
Tu te souviens de la douceur des mains
qui repoussait les ombres
et t’appelait vers le miroir du ciel.
Tu étais arbre
et tu nouais le ciel bleu à la terre.
Tu étais
hirondelle au dessus de la mer
et le rivage semblait impossible.
Respire le soleil
qui glisse le long du mur
la couleur qui habille
la rose
le bruit d’abeille
qui porte le ciel
Mais n’oublie pas
que tu ne sais rien
du mur
de la rose
et du ciel.