Pablo Sa lampe au front comme une étoile un enfant descend dans la mine Et c’est la nuit qui entre en lui Il creuse le ventre dans la terre il avance dans les boyaux à la recherche de joyaux qui ne le rendront pas joyeux Il porte l’ombre sur ses

Pour franchir les Appenins aux villages allongés tout au sommet des collines Pour recueillir des soleils dans les reflets qui miroitent là où s’enfuit la rivière Pour surprendre les mystères que le ciel a déposés comme pierres au pied des arbres Les genêts nous accompagnent.   Il fait beau voir

La pluie bavarde sur les feuillesla pluie qui cache les oiseauxqui fait fondre les vols d’abeilleset disparaître l’horizon Mais tout soudaincomme un sourireelle nous arrive à point nomméla coccinelle… Louplande, juin 2014 Vous pouvez ici écouter le poème

On dort ici On y dort fort On y dort doux On y admirel’or en bouton rayé de noirdu doryphore Et avec luic’est tout soudain           que l’on s’envole. Locmaria, juillet 2014 Vous pouvez ici écouter le poème  

Pas de baiserpour le bousierson nom t’inquièteson nom t’affoletu n’oses pas Dans le sous-boisil roule sa boulepédale, s’affale​et recommence Ose donc le prendre dans ta mainferme le poingbien doucement Et tout soudaintu sens qu’il rouledans le silence de ta paumeune caresse.   Saint-Benoit, août 2014   Vous pouvez ici écouter

RER D comme des musiques des voix d’ailleurs sans bride Des bribes de voyage ici immobile souffle et sable une saveur une joie perceptible des yeux et parfois un sourire pour l’autre Dehors graffitis des murs et des arbres. Gare de Lyon/Villiers le Bel – mercredi 16 janvier 2002  

Dans le gris de l’hiver il faut saisir le blanc Celui qui sait si bien révéler les silences les espaces apeurés où chaque instant s’étonne quand vient une lueur de bleu Dans le gris de l’hiver il faut saisir le noir là où le ciel comme un miroir laisse parler

Dépaysé c’est dépassé dépecé dispersé à tous les vents possibles C’est laissé pantelant dérivant à tout va inconnu tout soudain pour soi-même Et puis c’est rapaillé rapiécé ressaisi du bonheur des mots rares Eucalyptus et arganier aloès et moucharabieh medina caravansérail comme douceurs de langue au désert de nos bouches