La toile de l'un

Le promenoir

Catégorie : Le promenoir

Du soleil plein les yeux

Jour de l’anle héron cendré seuldans la blancheur du champ Dans la cour de l’écoleun immense tapis blanc-disparues les marelles ! Dans la boîte à lettresquelques catalogues de Blancrecouverts de neige De la maison au jardinle chat dans la neige-sauts de puce Tempête en merpas de courrier pour les îliens-l’île encore

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Ukraine 24 poètes pour un pays

Je dédie cette traduction à Roman Ratouchny, militant de la place Maïdan, mort jeune pour l’Ukraine en juin 2022. Voici ce qu’il écrivait à propos de ce texte : “Mon poème préféré de Semenko. Ne le comprenez pas littéralement.”Ella Yevtouchenko Patagonie Je ne mourrai pas de mort, mais de vie.Quand j’aurai

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J’attends cet instant qui s’enroule éblouissant

32 Ton épauleun instantLe soucique tu respires J’ignorequi vientQui de loinme repose 36 C’est moiqui parleA voix basseDans les boisqui t’embrassent Ne dis rienN’aie pas froidC’est moiqui parleà voix basse J’attends cet instant qui s’enroule éblouissantPhotographies amoureusesValérie HuetÉdition : Eclats d’encre, février 2012ISBN : 978-2-914258-74-6 93 poèmes très courts pour raconter en

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Comment faire la paix ?

Comment faire la paix ? Pour faire la paix ramasse un petit tank quand il est encore assoupi dans la cour de sa caserne. Pose-le sur tes genoux et caresse-le jusqu’à ce qu’il se rendorme vraiment. À ce moment-là attrape son canon et tords-lui le nez comme du chewing-gum, de la

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Mon pays en partage

IL ATTEND C’est un enfant, Il est seul, avec sa vie sur les bras. Peut-être qu’il cherche la cachette où se cacher le temps de guérir. C’est un enfant, il vient d’un pays sans ombre. Il est seul. Dans sa vie qui continue, il gèle à cœur fendre. Il est

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Monsieur Nez fait ce qu’il lui plaît

JE PEUX ÉCRIRE Je peux écrire le mot oiseau avec une plume. Je peux écrire le mot éléphant en très, très gros. Je peux écrire le mot gomme avec un crayon. Je peux écrire le mot mal en l’écrivant très bien. Je peux écrire le mot bruit en silence. Je peux écrire le mot pluie

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Cinq petits géants chatouillent tes oreilles

  Un poisson d’avril Un poisson d’avril est venu me raconter Qu’on lui avait pris sa jolie corde à sauter C’était un cheval qui l’emportait sur son cœur Le long du canal où valsaient les remorqueurs Et alors un serpent s’est offert comm’ remplaçant Le poisson très content est parti

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Poèmes cueillis dans la forêt de vos yeux

Mélina Un grand pays te manque, je le lis dans tes yeux, Mais chez nous, tu as pris, toi aussi, la place d’un univers.   Jules Ton vélo file sur un arc-en-ciel. Le tricoteur de couleurs, c’est peut-être ton papy, de l’autre côté de la pluie.   Vadim Tu domptes

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Une seconde, papillon !

  J’ai plié une heure en deux, puis la demi-heure, dans le sens de la longueur. Sur ce qui restait, j’ai écrit mon nom, replié les côtés une minute ou deux, comme pour un avion de papier. Allons-y, on embarque sur la mappemonde, on file à la seconde, c’est parti !

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Cinq petits géants allument les étoiles

Un bœuf de Chine Un bœuf gris de Chine Couché dans son étable Allonge son échine Et dans le même instant Un bœuf de l’Uruguay Se retourne pour voir Si quelqu’un a bougé. Vole sur l’un et l’autre À travers jour et nuit L’oiseau qui fait sans bruit Le tour

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